Une nouvelle stratégie nationale pour le secteur de la violence fondée sur le genre (VFG) – la première du genre au Canada – est en cours d’élaboration par L’Association canadienne contre la violence sexuelle (ESVA Canada) avec le soutien de deux chercheurs de l’Université Saint-Paul.
Krys Maki, professeur adjoint à l’École d’innovation sociale Elisabeth-Bruyère, est le partenaire universitaire du projet, et Kawther Ramadan, doctorante en innovation sociale, aide l’ESVA Canada dans ses recherches pour l’élaboration de la stratégie.
« Mon rôle dans la recherche consiste principalement à analyser les offres d’emploi et les conditions de travail dans le secteur de la VFG au Canada. En codant et en synthétisant ces données, je contribue à identifier les tendances nationales, les pénuries de main-d’œuvre et les défis structurels qui façonnent les conditions dans lesquelles travaillent les intervenants dans le domaine de la VFG », explique Ramadan. « Ce projet offre une occasion importante de repenser la manière dont nous valorisons et soutenons le personnel dans le domaine de la VFG. En fondant notre stratégie sur des recherches rigoureuses et une connaissance approfondie du secteur, nous souhaitons contribuer à créer les conditions nécessaires à un changement transformateur à long terme. »
Dans le cadre de cette recherche, le professeur Maki a coanimé une séance de consultation lors de l’Atelier d’innovation sociale Mauril-Bélanger avec des syndicats, du personnel, des défenseurs et des experts du secteur de la VGF de la région d’Ottawa. Cette séance de consultation, qui fait partie d’une série nationale, a servi à recueillir les commentaires et les expériences des acteurs de terrain, ajoutant de la profondeur et de la nuance à la recherche sur les travailleuses et travailleurs chargés de soutenir les personnes touchées par la VFG.
La nécessité d’une stratégie nationale
Les personnes qui luttent en première ligne contre l’épidémie de VFG sont confrontés à de nombreux défis dans leur travail qui consiste à sauver des vies. La précarité des modèles de financement, l’insécurité de l’emploi et le manque de ressources pour le bien-être contribuent tous à accroître l’épuisement professionnel et les taux de rotation du personnel dans ce domaine difficile.
Avec cette stratégie nationale, l’ESVA Canada cherche à sensibiliser à ces défis et à soutenir la mise en place d’une main-d’œuvre plus solide, afin d’améliorer l’aide apportée aux personnes ayant survécu à la VFG.
« Bien que le personnel soit hautement qualifié et formé, son travail reste méconnu, sous-estimé et sous-rémunéré. Les modèles de financement inadéquats exercent une pression énorme sur les organisations de lutte contre la VFG, qui doivent faire plus avec moins. Pour soutenir véritablement les survivants et survivantes de la VFG, le secteur a besoin d’un financement opérationnel durable afin de garantir que les travailleurs soient bien rémunérés et bénéficient de conditions de travail décentes et de pratiques de soins collectifs », a expliqué le professeur Maki. « Prendre soin des travailleuses et travailleurs qui luttent contre la VFG permet d’offrir de meilleurs soins aux survivantes et survivants. »
Le document final, qui sera publié début 2026, servira de boîte à outils générale pour le secteur. Il comprendra des stratégies pour relever les défis communs, des recherches pertinentes et un plan de sensibilisation.
Pour plus d’informations sur la stratégie nationale pour le secteur de la VFG et les efforts de l’ESVA Canada, veuillez cliquer ici.
Pour de plus amples renseignements :
Julie Bourassa
Agente de communication, Université Saint-Paul
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