Georgette Whiteduck
Je suis une survivante intergénérationnelle des pensionnats indiens et du système des écoles de jour – mes deux parents et d’autres membres de ma famille ont fréquenté ces pensionnats dans les années cinquante. Je suis la plus jeune d’une famille de cinq enfants et j’ai grandi dans une petite communauté Anishnabe-Algonquin du Lac Barrière, qui se trouve à environ 3 heures au nord d’Ottawa.
Je descends d’une famille traditionnelle Anishnabe-Algonquin qui a travaillé au sein de la communauté en enseignement et en guérison traditionnelle. Ma Kokom a reçu un doctorat honorifique en droit naturel de l’Université Carleton et une médaille de l’Ordre du Canada pour l’ensemble de ses réalisations. Elle a transmis ses dons et ses connaissances à ses enfants et petits-enfants.
Depuis mars 2022, je travaille comme coordonnatrice du Centre autochtone de l’Université Saint-Paul. En appréciant notre connexion à nos enseignements et en reconnaissant mes parents, mes grands-parents et mes communautés, tout en utilisant notre culture et notre langue, nous pouvons guérir et renforcer nos rôles au sein de nos sociétés.
Marie-Louise Perron
Marie-Louise Perron est née sur les terres de son grand-père en Saskatchewan. Elle est une descendante des Métis de la rivière Rouge et des premiers arrivants français. Elle est titulaire de diplômes en éducation et en beaux-arts de l’Université de Saskatchewan et d’une maîtrise en ethnologie de l’Université Laval, au Québec.
Au cours de ses différentes carrières, d’enseignante dans le secondaire à artiste visuelle, auteure, archiviste et fonctionnaire, elle a maintenu la tradition de narration de son peuple. Elle a présenté et publié, en anglais et en français, pour des publics nationaux et internationaux, des sujets tels que les chansons et les histoires françaises et métisses des familles Perron-Ladéroute-Marion-St. Arnaud, l’instruction sur la recherche de l’histoire de sa famille et la valeur des archives pour la société.
Aujourd’hui à la retraite, Marie-Louise poursuit ses recherches historiques et généalogiques, propose des ateliers sur la recherche des ancêtres autochtones, étudie le violon traditionnel et participe à de nombreux styles de narration, y compris sous forme vidéo et numérique. Elle a participé à de nombreuses expositions et ses œuvres font partie de collections privées et institutionnelles à travers le Canada.
Marie-Louise s’intéresse depuis de nombreuses années aux questions relatives aux communautés autochtones de l’Ouest canadien et à sa communauté métisse d’Ottawa, notamment en tant que conseillère puis présidente d’assemblée du Conseil des Métis de la région d’Ottawa, en tant que membre des comités d’éducation autochtone de l’Université Carleton et de l’Université d’Ottawa, et en tant que membre du Cercle consultatif autochtone de la Banque du Canada.
Actuellement l’une des gardiennes du savoir de l’Université Saint-Paul, elle partage avec les étudiants et l’ensemble de la communauté universitaire son expérience et sa connaissance des questions, des cultures, des visions du monde et des traditions autochtones qu’elle a apprises de ses ancêtres et de ses mentors.
Michel (Mizel) Gauthier
Né dans un petit village de l’est de l’Ontario, Mizel a toujours gardé la tête haute malgré les nombreux obstacles qui se sont dressés sur sa route, non seulement pour exprimer sa fierté à l’égard de sa propre identité et honorer le sacrifice de ses ancêtres, mais aussi pour enseigner aux autres – de tous âges et de tous horizons – les outils qui leur permettront de découvrir leur propre identité. Ses ancêtres sont des Algonquins (Abénaquis), des Iroquois (Mohawks) et des colons français.