Webinaire CPCS | Quelle confiance accorder à l'accompagnement personnel ?

Les révélations sur les abus dans l’Église catholique ont profondément ébranlé la confiance des fidèles et des victimes. Ces scandales ont mis en lumière les manquements de l’institution et la nécessité d’un accompagnement éthique et sécurisant. L’accompagnement personnel, spirituel ou pastoral, joue un rôle clé dans la reconstruction des victimes. Pourtant, la méfiance est désormais omniprésente : comment assurer que ces espaces restent des lieux de soutien et non d’abus ? Il est essentiel de poser des bases claires pour un accompagnement sain. L’écoute bienveillante, le respect de l’intégrité des personnes et l’absence de toute relation de domination sont fondamentaux. Former les accompagnateurs à des pratiques éthiques et les soumettre à une supervision régulière est une nécessité. Restaurer la confiance passe aussi par des engagements concrets. L’Église doit reconnaître pleinement ses fautes et garantir une transparence totale sur les cas d’abus. La mise en place d’une charte éthique, l’intervention de professionnels extérieurs et un suivi strict des accompagnateurs sont indispensables. Les victimes doivent être placées au centre des préoccupations. Leur parole doit être écoutée et prise en compte dans la refonte des pratiques d’accompagnement. La prévention est essentielle : sensibilisation, formation et vigilance doivent être renforcées. L’accompagnement personnel peut rester un chemin de guérison s’il est encadré par des règles strictes et une transparence totale. Restaurer la confiance demande un effort collectif, impliquant Église, fidèles et professionnels. C’est à ce prix que l’Église pourra redevenir un lieu sûr et bienveillant.