D.É.S. en théologie contemplative et mentorat spirituel

Ce cours examine plusieurs points de controverse actuelle entourant la théologie contemplative et les enjeux théologiques et pastoraux qui s’y rattachent (ex. la dérive panthéiste, le rapport négatif au corps, les dangers de l’auto-absorption et d’un esprit vidé de ses pensées, le rapport subversif à l’institution). Approfondir ces éléments permet de faire le lien avec les controverses du passé du même type et de réfléchir aux conditions d’un renouveau contemplatif pour aujourd’hui, à partir d’un langage adapté à notre société séculière et pluraliste.

Ce cours approfondit la «cartographie» qu’ont établie des théologiens mystiques (ex. M. Eckhart, Thérèse d’Avila, Y. Raguin) de la voie qui mène à la Plénitude (unio mystica). Il permet ainsi d’établir les forces et les limites de ces itinéraires, leurs points communs et leurs divergences, leur apport à la connaissance de l’humain et de sa dimension spirituelle. Parmi les questions qui seront examinées : Quel type de guérison et quel rapport à la souffrance lui est-il inhérent ? Comment situe-t-il le rôle de la «grâce» par rapport aux efforts personnels et à l’emploi de méthodes de méditation ? Y a-t-il des maladies foncièrement spirituelles ?

La théologie contemplative a toujours reconnu la nécessité d’un guide dès lors qu’on s’engage sur la voie spirituelle. Cet impératif peut être suspect dans une société qui remet en question l’autorité et les traditions établies. Comment comprendre l’histoire et la nature de la relation maître-disciple dans le contexte actuel? À l’inverse, beaucoup donnent leur confiance à n’importe quel guide autoproclamé. Comment prévenir tout dérapage sectaire et de dépendance? Différents modèles de guide – maître, directeur, accompagnateur, ami spiritual, mentor, conseiller – seront approfondis. Quels rapports y a-t-il entre cette relation au guide et d’autres formes d’autorité spirituelle – pasteur, prêtre, gourou, etc.?

Ce cours approfondit l’étude de l’expérience spirituelle et de son exigence d’accompagnement dans un dialogue avec la société séculière et pluraliste. Parmi les questions qui seront examinées : Quels sont la nature, les promesses et les implications d’une approche dialogique (ex. Buber, Panikkar)? Quels sont les enjeux d’un contexte social où l’intérêt pour la spiritualité côtoie celui pour les psychothérapies et les méditations orientales, et de quelle façon interpellent-ils la théologie? Quelles sont les similarités entre les principales méthodes de méditation, chrétiennes et autres ? Conduisent-elles à la même expérience ; si oui, quelle est la valeur du contenu théologique ?