Profil d’une finissante - Diana Ombe

27 juin 2019 – La prochaine cérémonie de collation des grades sera un moment très important pour plusieurs personnes de notre communauté universitaire. L’une d’elles, Diana Ombe, recevra son diplôme et prononcera le discours d’adieu au cours de la cérémonie de l’avant-midi.

Quel est ton statut comme étudiante?
Je suis finissante au baccalauréat en communications sociales avec mineure en innovation sociale.

Quel est ton meilleur souvenir de l’Université Saint-Paul?
Le souvenir de mes amis et des membres de la communauté universitaire qui m’ont soutenue sera à tout jamais gravé dans ma mémoire. Tous et toutes ont été présents de près ou de loin alors que je vivais une période très difficile sur le plan émotionnel.

Au cours de ma deuxième année universitaire, ma mère et mon frère sont décédés. En raison de cette situation tragique et imprévue, je suis rentrée chez moi, en République du Cameroun, en catastrophe. J’étais alors dans une situation financière précaire.

Plusieurs amis et membres de la communauté universitaire m’ont apporté leur aide. Ils m’ont soutenue de près ou de loin, chacun à leur façon, à l’aide d’un petit mot ou d’un geste. Nombreuses sont les personnes qui sont venues me voir et qui se sont cotisées pour me permettre de retourner aux études. Ce souvenir m’est très cher. Je suis très reconnaissante à toute la communauté de l’Université Saint-Paul. C’est grâce à elle que je suis rendue où je suis aujourd’hui.

Si tu pouvais donner un conseil à l’étudiante que tu étais, à ta première journée à l’USP, que serait-il?
J’aimerais dire à cette étudiante de première année que son parcours ne sera pas simple, mais que tout va bien se passer. Je lui suggérerais de profiter du moment présent. Quatre ans peuvent sembler très longs, mais au contraire, ces années vont passer très rapidement. Même si son parcours ne se déroule pas comme elle l’a imaginé, j’aimerais pouvoir lui dire qu’au bout du compte, tout va bien aller.

Y a-t-il eu un moment marquant dont tu aimerais nous parler?
J’ai adoré mon expérience de vice-présidente externe à l’Association étudiante, qui m’a permis de venir en aide aux étudiants, et ce, quotidiennement. Pour ce faire, j’ai travaillé à la mise en place de la campagne de sensibilisation et de prévention de la violence sexuelle sur le campus. J’ai apprécié les nombreuses conversations que j’ai eues avec mes collègues étudiantes et étudiants. Même si peu d’entre eux ont participé aux activités de sensibilisation, celles et ceux qui y étaient ont adoré l’expérience. Cela nous a permis de prendre conscience d’une situation méconnue et parfois taboue. J’espère avoir été en mesure de redonner à la communauté universitaire tout ce qu’elle m’a offert lors du décès de ma mère et de mon frère. J’ai fait de mon mieux et j’espère qu’ils l’ont ressenti.

Décris-moi ton expérience à l’Université Saint-Paul?
Enrichissante. J’ai adoré les valeurs humaines transmises par les professeurs. J’ai découvert qu’à l’USP, on peut créer des liens très personnels entre tous les individus, qu’ils soient membres de l’administration, du corps professoral ou de la population étudiante. À Saint-Paul, l’étudiant n’est pas un numéro, mais bien une personne à part entière dont tout un chacun connaît le prénom.

Quel a été ton plus grand défi?
La vie est parsemée de défis! Alors que j’étais aux études, j’ai surmonté un défi financier quand j’ai dû payer à la fois mes droits de scolarité et les funérailles de ma famille. Plusieurs questions se bousculaient dans ma tête : est-ce que je pourrai terminer mes études? Aurai-je assez d’argent pour joindre les deux bouts?

Maintenant que cette étape difficile est derrière moi, d’autres défis, plus stimulants, pointent à l’horizon : le marché du travail! La vie est pleine de surprises. Où vais-je? Je suis ouverte à toutes les occasions que me présentera l’avenir. Je reste positive.

Quels sont tes projets une fois que tu auras reçu ton diplôme?
Je suis bien excitée que mon expérience sur le marché du travail commence par un poste d’agente de liaison à la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO). C’est un organisme à but non lucratif qui se bat pour les droits de la francophonie et des jeunes chefs de file francophones.

Un petit mot de la fin?
Somme toute, la seule certitude que j’ai est la suivante : à l’Université Saint-Paul, il y a plus que des camarades de classe ou des relations. Ici, on se crée une famille, et surtout, on se fait de très, très, bons amis.

Toutes nos félicitations, Diana! Nous attendons avec impatience le récit de ta prochaine aventure!

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