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Le racisme, une source de détresse de plus en ce temps de pandémie!

Par Buuma Maisha, professeur adjoint à l'École de counselling, de psychothérapie et de spiritualité

Quel sens pouvons-nous donner aux nouvelles sur le racisme à la suite de la mort de Georges Floyd aux mains des policiers aux États-Unis?

Nous pouvons y voir plusieurs choses. Dans ce commentaire, je vous présente trois défis, trois opportunités et trois façons de préserver votre santé mentale.

Premièrement, les images de la mort tragique de M. Floyd ramènent à l’esprit des souvenirs d’une histoire sombre des relations interraciales séculaires et que beaucoup d’entre nous souhaitent ne plus jamais revivre. La violence raciste contre les Noirs peut se manifester de plusieurs manières, notamment dans des cas extrêmes comme la mort tragique de M. Floyd. Deuxièmement, une situation comme celle-ci nous piège et voudrait nous plonger dans une crise de confiance ou renforcer la méfiance qui existerait entre différents groupes de personnes. Elle risque de donner raison à ceux et celles qui ont intériorisé l’idée que « les autres ne nous accepteront jamais », que l’égalité entre différents peuples n’est qu’une utopie. Troisièmement, l’ampleur de cette tragédie risque de renforcer la tendance à généraliser un comportement individuel sur un groupe, sur les policiers, par exemple, et enlever ainsi le mérite à ceux et celles qui font leur travail avec dignité.

À certains moments, ces défis peuvent nous préoccuper et causer en nous une grande détresse. Cependant, en observant la réaction collective des toutes les catégories de personnes, il y a lieu de souligner le fait que cette tragédie constitue aussi une occasion de prendre conscience d’énormes défis qui existent encore dans notre société; elle pourrait susciter des changements positifs. Aussi, nous avons devant nous une occasion de renouer avec nos passions pour certaines valeurs, telles la justice et la tolérance, parfois tenues pour acquises, et de nous mobiliser pour agir ensemble. Ainsi, l’ampleur nationale et même internationale que prend cette crise nous rappelle que l’humanité est unie et prête à se mobiliser pour exiger des conditions meilleures pour toutes et tous.

Cela dit, nous ne pouvons pas ignorer l’impact que cette violence à laquelle nous sommes exposés pourrait avoir sur notre santé mentale. Ne souffrons pas en silence. Il est important de nous exprimer et de partager notre réaction avec des personnes de confiance (amis, famille, professionnels, etc.). En plus de voir le pire qui s’est produit, nous devons aussi porter attention à ces moments précieux où l’on voit des personnes de toutes les tendances (manifestants, policiers, politiciens, etc.) travailler ensemble et se rassurer mutuellement. Et, bien sûr, nous pouvons toujours nous inspirer de ces bons moments pour contribuer activement, dans le respect de la loi, aux actions qui redonnent espoir : participer à des manifestations pacifiques, poser des actions qui tendent à faire advenir le monde meilleur auquel nous aspirons. Au cœur des émotions actuelles, nombreux sont ceux qui pourraient se décourager. N’oublions pas, Nelson Mandela affirmait qu’une chose « peut sembler toujours impossible jusqu’à ce qu’elle soit réalisée que ce soit fait ». Nous devons travailler ensemble. Travaillons ensemble pour relever les défis liés au racisme.



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