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La détermination de Marwa Jabou Bessadok

C’est à l’été 2020, en pleine pandémie, que Marwa Jabou Bessadok se voit enfin remettre son diplôme de maîtrise en études de conflits de l’Université Saint-Paul. Mais au-delà du contexte extraordinaire qui régnait alors, c’est le parcours personnel de Marwa, arrivée au Canada en 2016, qui rend sa réussite encore plus marquante.

Native de la Tunisie, Marwa est consciente que, dans son pays d’origine, la population subit toujours de nombreux défis. Les parents de Marwa, qui ont eu quatre filles, ont toujours souhaité que leurs enfants grandissent dans un monde où l’égalité est fondamentale. Marwa a été attirée par le programme en études de conflits de l’Université Saint-Paul, car elle souhaitait approfondir ses connaissances sur la violence structurelle envers les femmes et comprendre quels sont les liens entre les comportements humains, les conflits et la violence. Elle s’est donné comme but « d’apporter [s]a contribution à la résolution et à la transformation des conflits afin de faire de ce monde un endroit plus pacifique et plus équitable. »Marwa travaille sur ses études avec bébé Céline

Le programme en études de conflits lui a paru particulièrement intéressant. D’après Marwa, tous les cours étaient pertinents et passionnants, mais non sans apporter leur lot de défis. Au début, venant d’un système d’éducation totalement différent, elle avait du mal à terminer toutes les lectures et à comprendre la manière dont elle devait rédiger ses travaux. Or, avec l’aide de ses professeurs et des séances de travail à la bibliothèque, au bout de quelques mois, elle a réussi à lire des centaines de pages chaque semaine et à rédiger ses examens, puis ses travaux adéquatement. En deuxième année, enceinte de son deuxième enfant, elle s’est alors demandé si elle allait pouvoir continuer d’étudier. La conciliation travail-famille-études était un triple défi à relever. Son mari, qui, de son côté, avait entrepris un MBA, l’a beaucoup soutenue. Le couple se partageait les jours de garde de leur fils pendant que l’un des deux était à l’université. « C’est une grande chance d’avoir un conjoint qui croit en nous, en l’égalité entre les genres et qui fait tout pour nous pousser vers l’avant », affirme-t-elle. Ses professeurs lui ont également accordé plus de temps pour la remise de ses travaux. Marwa a reçu beaucoup d’encouragement et de soutien de leur part, mais aussi de la part du personnel administratif de l’Université Saint-Paul.

Elle a passé ses examens alors qu’elle était à neuf mois de grossesse et a repris ses études deux semaines après la naissance de sa fille, car dans son esprit, rien ne devait l’empêcher de réaliser son objectif, et ce, même si, en plein hiver, elle a dû subir une opération à un genou. En se jurant de terminer son semestre, elle est venue à ses cours en béquilles. On avait choisi des salles au premier étage pour l’accommoder. De toute évidence, rien n’a eu raison de sa détermination. Son mari et sa maman ont été les alliés de sa réussite, et ses enfants, son inspiration. Elle a aussi trouvé chez ses professeurs beaucoup de compréhension et chez ses camarades de classe, tous les encouragements nécessaires au travail d’équipe. Le sentiment qui, à présent, décrirait le mieux comment elle se sent avec ce fameux diplôme en main serait la fierté, teintée d’un soupçon de soulagement ! Ce furent trois années très chargées, mais comme le dit Marwa : « Quand on a un rêve, il faut s’y accrocher ! »



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