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Conférence en "éthique de l’environnement"

                            

                     ethics

 

                      La conférence en éthique de l’environnement aura lieu en français seulement

                                                            1er avril 2019, de 17 h 30 à 20 h

                                                                         Local G102

 

 

Construire un milieu humain : de l’éthique à la technique dans l’environnement

Les éthiques de l’environnement nous amènent à repenser notre manière d’entrer en contact avec la nature. Que ce soit par la valeur que nous lui accordons ou alors par quels procédés nous la transformons ou en faisons usage, force est de constater que l’enjeu de la relation entre la société et la nature demeure primordial. Suivant ce constat, nous pouvons admettre que nous vivons tous au sein d’un « milieu », en tant que celui-ci se déploie comme le lieu des relations structurantes entre la société et la nature. Or, parmi ces relations, la relation technique est devenue, au fil des derniers siècles, l’une des plus problématiques, car la puissance technique de la société moderne est en mesure de briser l’équilibre des systèmes mésologiques. À partir d’une lecture relationnelle de l’éthique environnementale, nous verrons comment une caractérisation de la relation technique de la société à la nature permet de penser autrement notre contact à la nature au sein de nos milieux.

Louis-Etienne Pigeon est chargé d’enseignement à la Faculté de philosophie de l’Université Laval et Chercheur associé à l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER). Ses travaux portent, entre autres, sur la notion de « milieu » appliquée à l’éthique environnementale et sur les enjeux relatifs au développement durable.

 

 

Nature et culture : une pluralité d’histoires, une pluralité d’éthiques?

Loin d’être univoque, la « nature » se manifeste plutôt au sein d’une pluralité d’histoires, de symboliques et de valeurs. Certes, à la base, la nature peut tout naïvement être perçue comme la forêt du lièvre, la rivière du saumon ou encore le marais de la tortue. Or, cette nature pourrait aussi en retour devenir la muse d’un peintre, le temple sacré d’un poète ou le havre de paix d’un randonneur du dimanche. Le scientifique cartésien ne verrait peut-être en ce lieu naturel qu’une abstraction qu’il nommera « environnement » et qu’il opposera du même coup à l’humain et à l’artificiel. Le chercheur holistique, quant à lui, s’opposerait sans doute à cette dichotomie nature/artifice en plaidant pour une relation plus intime et essentielle entre la nature et l’humain. Finalement, toutes ces manières de comprendre la nature ne convaincraient peut-être pas le promoteur de n’y voir plus qu’un réservoir pratique de ressources exploitables, et en revanche l’écologiste de retrouver chez notre amie la tortue une cause politique digne de combat. Nous proposons donc de rechercher au carrefour de ces pluri-rencontres entre la nature et l’esprit humain, dans toute sa complexité, son imaginaire et sa spécificité, des pistes de réflexion en faveur d’une éthique relationnelle apte à remettre en question le sens de notre être-au-monde contemporain.

Frédéric Dubois est doctorant en philosophie à l’Université Laval et représentant au Syndicat de l’emploi et de l’immigration Canada (SEIC) à Ottawa. Il s’intéresse notamment aux questions de conflits, d’éthiques environnementales et technologiques. Il a aussi longtemps travaillé les éthiques relationnelles issues de la philosophie japonaise.

 

 

 

 

 

 

 

                                                   



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